Alors que les experts de l’ONU se réunissent à Nairobi au Kenya du 28 février au 2 mars 2022 afin de combattre le fléau croissant des déchets plastiques lors de l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement, les gouvernements sont exhortés à convenir d’un cadre pour réduire cette pollution « de la source à l’océan », ainsi qu’à développer les techniques de recyclage déjà existantes. Car moins de 10% du plastique est recyclé et la majorité vient engorger décharges et océans.
Suffisant pour Greenpeace Afrique d’appeler les gouvernements à approuver un traité mondial juridiquement contraignant sur les matières plastiques. Dans un communiqué publié le 27 février 2022, l’ONG de défense de l’environnement indique que, « pour la première fois dans l’histoire, l’examen d’un traité mondial sur les plastiques visant à lutter contre la crise du plastique est l’une des principales priorités des prochains pourparlers qui doivent débuter à Nairobi cette semaine. Greenpeace Afrique appelle tous les États membres de l’ONU à soutenir le projet de résolution le plus complet et à adopter des mesures supplémentaires pour garantir un environnement propre et sain pour tous ».
L’ONG ajoute dans le texte que l’UNEA 5.2, a appelé le parlement mondial de l’environnement, se déroule du 28 février au 2 mars 2022 à Nairobi et représente une opportunité pour les gouvernements du monde entier d’ouvrir la voie à un traité juridiquement contraignant qui inclut l’ensemble du cycle de vie des matières plastiques, de la production à l’élimination.
« Les multinationales et les pays riches ont fait leur part pour infester les écosystèmes africains de quantités insondables de plastique à usage unique et de déchets. Greenpeace Afrique appelle les décideurs politiques, les entreprises, les gouvernements africains – et les gouvernements du monde entier – à approuver un traité mondial juridiquement contraignant visant à réduire la pollution plastique, faute de quoi nos enfants grandiront dans un monde plus pollué et plus toxique que le nôtre », a déclaré, dans le document, Erastus Ooko, responsable de l’engagement du projet plastique pour Greenpeace Afrique.
Les déchets plastiques obstruent les cours d’eau, entraînant des inondations et des destructions. Un récent rapport des Nations unies a révélé que la pollution plastique a des répercussions disproportionnées sur les groupes minoritaires et les communautés et pays marginalisés. Les pays africains doivent montrer leur véritable leadership et leur engagement à mettre fin à la crise du plastique en soutenant un traité mondial juridiquement contraignant.
« Les gouvernements africains doivent résister à la mainmise des entreprises sur les plastiques et prendre des mesures audacieuses pour négocier un traité mondial sur les matières plastiques qui englobe l’ensemble du cycle de vie du plastique, de la production à l’élimination. Il s’agirait d’un pas en avant vers l’endiguement de la récente vague de déversements illégaux de déchets plastiques dans les pays du Sud, dans ce que l’on appelle communément le colonialisme des déchets », détaille Greenpeace Afrique.
A cet effet, M. Ooko a renchéri dans le texte que « la pollution plastique est une bombe à retardement mortelle ; une solution adaptée à l’ampleur du problème est non seulement essentielle, mais aussi non négociable. La coopération à travers l’Afrique est nécessaire pour forger un combat solide en faveur d’un traité mondial robuste et inclusif. Plus que jamais, les gouvernements africains doivent être forts et amplifier les efforts actuels en faveur d’une Afrique sans plastique dans le cadre d’une approche plus coordonnée et plus ambitieuse ».
Les entreprises et les grandes marques doivent se donner la main et soutenir le mandat d’un traité mondial sur les plastiques, juridiquement contraignant, portant sur l’ensemble du cycle de vie du plastique. Les gouvernements d’Afrique et du monde entier doivent mettre en œuvre des politiques nationales qui poussent les grandes marques à éliminer progressivement les matières plastiques à usage unique et à soutenir un traité mondial sur le plastique, a fait part l’ONG Greenpeace Afrique.
Qui demande aux gouvernements et aux décideurs africains de soutenir et approuver un instrument mondial juridiquement contraignant sur la pollution plastique couvrant l’ensemble du cycle de vie des matières plastiques, y compris l’extraction, la production, le transport, l’utilisation et l’élimination ; mettre en œuvre des interdictions similaires sur la fabrication et l’utilisation de plastique à usage unique afin d’assurer une mise en œuvre efficace des législations à travers le continent ; mettre en œuvre des politiques nationales qui poussent les grandes marques et les entreprises à éliminer progressivement les plastiques à usage unique et à soutenir les travailleurs de première ligne et les communautés touchées par la pollution plastique à chaque étape de son cycle de vie, en assurant une transition juste vers un avenir vert pour ces communautés.
Moctar FICOU / VivAfrik