Garder toute la qualité du maïs par un séchage correct pour une meilleure valeur marchande et éviter sa contamination par des champignons sans utiliser des produits chimiques, telle est l’ambition que l’Institut sénégalais de recherche agricole (Isra) nourrit pour les producteurs de maïs du Fouladou. Avec la bénédiction de Purdue university des Etats-Unis d’Amérique, l’Isra entend accompagner à cet effet les maïsiculteurs du département de Vélingara, en mettant à leur disposition des connaissances théoriques ainsi que des équipements, indique lequotidien.sn.
«Nous allons organiser une série de formations dans 13 communes du département de Vélingara. Au terme de ces formations, les participants devront être capables de lutter contre les aflatoxines du maïs, améliorer la qualité des grains et du coup augmenter les profits pour la sécurité alimentaire dans cette zone grande productrice de cette céréale», a annoncé l’ingénieur des travaux agricoles à l’Isra de Bambey, Boubacar Baldé, trouvé lundi dernier dans une salle de classe du village de Kandiaye devant une quinzaine d’auditeurs (hommes et femmes). Pour se faire, les participants ont été sensibilisés sur les avantages liés à un meilleur séchage des grains, à la propreté de l’entrepôt et surtout à la qualité des sacs à utiliser. Les facilitateurs de cette formation avaient par-devers eux des sacs pour l’ensachage qui ont la particularité d’être constitués de 2 sacs en plastique enrobés dans un sac en nylon pour un stockage hermétique qui empêche l’humidité. Ils sont appelés sacs «Pics» voulant dire «Purdue improved crop storage» ou système amélioré de stockage des récoltes de l’Université de Purdue. Mieux, ces paysans pourraient se procurer d’hygromètres qui sont des appareils servant à prendre la température et l’humidité de la graine.
Le producteur Aliou Diao a apprécié la qualité de l’innovation que l’Isra veut apporter dans la conservation du maïs. Toutefois, il s’est posé des questions sur le mode d’acquisition des sacs et l’accès à l’hygromètre dont un spécimen est installé au Point d’appui pour la petite expérimentation multi-locale (Papem) de Saré Thialy, à 1 km de la commune de Vélingara.
Moctar FICOU / VivAfrik