Le vice-président sud-africain a déclaré que l’Afrique reconnaissait la nécessité de réduire les émissions de carbone, mais doit s’engager également pour son développement économique. Paul Mashatile qui s’exprimait lors de l’« Investing in Africa’s Energy » a reconnu qu’à l’heure où on impose la transition énergétique au continent africain, un pays comme l’Afrique du Sud n’exploite que 14 centrales au charbon, alors que la Chine a mis en service des dizaines de nouvelles centrales au charbon rien qu’en 2022.
De l’avis du vice-président sud-africain, ce développement passe inévitablement par l’exploitation des ressources pétrolières et gazières du continent, et cela durant même la phase de transition qui doit être progressive. Le responsable a aussi indiqué que le continent africain n’a pas à suivre un autre agenda que le sien sur cette question.
« Souvent, on nous donne des ressources ou de l’argent, et on nous dit que nous devons faire la transition dans un certain délai. Nous devons refuser cela. Nous devons être capables d’examiner nos propres besoins et de fixer nos propres échéances. En tant qu’Afrique, nous devons continuer à allumer la lumière pendant la transition », a déclaré Paul Mashatile.
Rappelons que l’Afrique du Sud est engagée dans un programme de transition énergétique financé à hauteur de 8,5 milliards $ par les pays riches. Le pays, dans le cadre du programme, est contraint d’abandonner le charbon au profit des énergies renouvelables alors même que son économie est plombée par un déficit électrique permanent.
Moctar FICOU / VivAfrik