70 % des reporters environnementaux victimes d’attaques, de menaces ou de pressions, selon une étude de l’UNESCO

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Une étude de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a révélé que soixante-dix pour cent des reporters environnementaux ont été « victimes d’attaques, de menaces ou de pressions », dont 44 ont perdu la vie lors des quinze dernières années en travaillant sur un sujet lié à l’environnement.   

A cet effet, Leticia Faure Ewane Epee, du bureau de l’UNESCO à Dakar, a laissé entendre qu’« une étude qui paraît ce mois-ci montre que 70 % des reporters environnementaux ont été victimes d’attaques, de menaces ou de pressions à cause de leur travail. Et 44 journalistes environnementaux ont été tués ces 15 dernières années ».

Leticia Faure Ewane Epee s’exprimait le 3 mai 2024 à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée dans la capitale sénégalaise par l’Instiut Panos, en partenariat avec l’UNESCO, sur le thème « Le journalisme face à la crise climatique ».  

Lisant le discours de la directrice générale de l’Unesco, Auderey Azoulay, Mme Epee a souligné la nécessité de protéger les journalistes et les professionnels des médias, ainsi que les artistes et les scientifiques qui sont victimes de harcèlement, de violence et de censure.

Poursuivant son allocution, la responsable du bureau de l’UNESCO de Dakar a annoncé « dans la même veine, le lancement, très prochainement, d’initiatives spécialement consacrées à l’environnement, et d’autres visant à renforcer l’éducation aux médias et à l’information sur les grands réseaux sociaux. L’objectif est de mieux protéger les journalistes spécialisés dans ce domaine ».

Mme Azoulay, Mme Epee, citant Mme Azoulay, a également mis en exergue le lien essentiel entre protection de la liberté d’expression et préservation de la Planète. Elle invite les citoyens à une pensée critique pour faire face à la désinformation. Elle a réaffirmé l’engagement de l’UNESCO « à défendre la liberté d’expression comme droit humain fondamental et pilier de la démocratie ».

Concernant la crise climatique, elle a rappelé que « 2023 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée » (…) avec une température moyenne à la surface du globe supérieur, qui a augmenté de 1,45 degrés, par rapport à celle de l’ère préindustrielle ».

« D’autres records alarmants ont également été franchis concernant les températures de surface des océans, l’élévation du niveau de la mer ou le recul des glaciers », a-t-elle-alerté.

« Alors que l’humanité fait face à ce péril existentiel, il faut rappeler, en cette Journée mondiale de la liberté de la presse, que le défi climatique est aussi un défi journalistique et informationnel », a-t-elle estimé. Elle affirme « qu’aucune action climatique efficace n’est possible sans l’accès à une information scientifique fiable ».

Rappelons que la Journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée chaque 3 mai de chaque année, est instituée en 1993 par l’Assemblée générale des Nations unies.

Moctar FICOU / VivAfrik

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