Les pays d’Afrique du Nord sont frappés depuis environ deux semaines par une vague de chaleur extrême, qui fait grimper les températures à des niveaux tutoyant les 50 °C. En Tunisie par exemple, les températures ont atteint 49 °C dans l’après-midi du lundi 24 juillet 2023 dans plusieurs villes du pays, dont la capitale Tunis et la ville de Kairouan (Centre), selon l’Institut national de la météorologie (INM), cité par l’Agence Ecofin.
En effet, cet imposant « dôme de chaleur » s’est installé depuis environ deux semaines au-dessus du Maghreb, faisant de la région l’une des plus chaudes au monde. Les écarts de températures par rapport aux moyennes saisonnières vont de 4 °C à 10 °C.
L’Agence Ecofin a appris que l’Institut a lancé une alerte « vigilance rouge » dans dix gouvernorats du pays, indiquant qu’une très forte canicule s’est installée sur une grande partie du pays, du dimanche 23 au mardi 25 juillet 2023, avec des températures supérieures à la moyenne normale de 6 à 10 °C.
La même source a relaté qu’en Algérie, des températures record et inhabituelles, atteignant 49 °C, ont été déjà relevées à Alger dimanche 23 juillet 2023. L’Office national de la météorologie (ONM) a noté dans un bulletin spécial que le pays avait déjà connu du 9 au 12 juillet 2023 des pics jamais atteints auparavant : 47,9 °C à Alger, 46,8 à Maghnia (extrême-ouest) et 44,8 à Béjaïa (Centre).
La Direction générale marocaine de la météorologie (DGM) avait de son côté, mis en garde contre une vague de chaleur prévue à partir du lundi 24 juillet 2023 jusqu’au jeudi 27 juillet 2023 dans différentes provinces du Royaume, avec des températures pouvant atteindre les 46°C.
En Libye, des températures record de 47 °C été attendues mardi 25 juillet 2023 dans la ville de Sabratha (Nord-ouest).
A l’échelle régionale, les écarts des températures par rapport aux moyennes saisonnières vont de 4 °C à 10 °C, d’après Omar Baddour, responsable de la division des services de surveillance du climat et des politiques climatiques de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), lit-on dans les colonnes de l’Agence Ecofin.
Qui a souligné que cet affolement des thermomètres s’explique par l’installation au-dessus de la région d’un puissant « dôme de chaleur », qui sévit au-dessus de la ligne tropicale dans l’hémisphère nord, c’est-à-dire dans la zone qui va du Sahara jusqu’à la Méditerranée.
Le dôme de chaleur est une zone fermée de hautes pressions, qui emprisonne de l’air chaud à tous les étages de l’atmosphère et fait grimper la température à des niveaux record le jour tout en les empêchant de redescendre la nuit. Il s’agit d’un phénomène météorologique lié à la présence d’un anticyclone de blocage qui persiste à un même endroit et provoque la stagnation des masses d’air chaud. Cette zone de hautes pressions favorise également la descente de l’air, agissant comme un couvercle sur une casserole.
Les prévisions de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), un petit répit est toutefois attendu à partir du milieu de la semaine encore, même si les températures élevées devraient durer jusqu’en août 2023.
Moctar FICOU / VivAfrik
