C’est au cours de l’atelier régional de présentation et de validation du rapport de prospective du territoire de la région du sud en vue de l’élaboration du schéma régional de l’aménagement et de développement durable tenu le 28 juin dernier dans la salle de conférences de l’hôtel Florence à Ebolowa sous la présidence du gouverneur de la région du Sud avec pour participants, les préfets des quatre départements, les élus locaux et du peuple, les chefs traditionnels et les organisations de la société civile, une initiative du ministère de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat).
Il est question de doter le gouvernement des principaux outils d’aménagement du territoire que sont, le plan de zonage du territoire national ainsi que les schémas national et régionaux d’aménagement et de développement durable du territoire.
Pour Jean Marie Noiraud consultant, il s’agit d’identifier les zones du territoire présentant les caractéristiques communes en termes de potentialités, dans le but de tirer le meilleur parti des domaines concernés par un plan optimal d’utilisation des sols.
Cet outil permettra également d’identifier les zones de faiblesses du territoire afin de définir les mesures qui doivent être mises en œuvre pour y remédier. Ce qui permettra aussi d’identifier sur le court et le moyen terme, les infrastructures à réaliser, les équipements dont il faudra doter le territoire et les espèces spécifiques qui devront notamment abriter les bassins de production agro-sylvo-pastoraux et les zones économiques à fortes potentialités de développement.
Il faut noter que les schémas régionaux d’aménagement et de développement durable du territoire qui sont élaborés préciseront à l’échelle régionale, les interventions en matière d’aménagement et de développement du territoire.
Ainsi, l’atelier d’Ebolowa restitue les résultats d’un rapport de prospective du territoire dans la perspective d’une appréciation par les acteurs régionaux de ce qui est fait. L’objectif visé étant non seulement la participation mais aussi la mobilisation de ces derniers en vue de la construction du futur territoire de la région du Sud à l’horizon 2020-2035.
Pour Félix Nguelé Nguelé gouverneur de la région du Sud, il faut savoir où on va. L’étude présentée montre ce que va devenir la région du Sud dans les prochaines années. Ainsi, le développement régional va tourner autour de la dynamique que va donner le pôle industriel et logistique de Kribi notamment dans la zone portuaire. Mais pour que ce pôle de Kribi donne tout son potentiel, il faudra assurer la connectivité avec les grands sites de production, ce qui nécessite les infrastructures routières. Il s’agit de la production des ressources naturelles, des minerais et surtout que la région du Sud soit un carrefour économique des flux de l’Afrique centrale.
Selon le gouverneur du Sud, le travail fait par le cabinet d’étude et son enrichissement par les divers participants devra permettre d’avoir des hypothèses suffisamment réalistes. Ici, les atouts de la région du Sud peuvent se matérialiser dans le secteur de l’énergie, avec la présence des barrages hydroélectriques qui incitent à l’industrie.
L’évacuation de cette énergie, le secteur de la production agricole, la production des minerais qui actuellement reste artisanale. Ces quelques pôles pourront permettre à la région du Sud de s’arrimer à l’émergence. Il faut noter que c’est un processus engagé depuis 2014 par le gouvernement qui est en cohérence avec la vision du Cameroun pour son émergence, qui permettra d’organiser la territorialité du développement.
Les scénarios comme futurs possibles et souhaitables permettront de fixer alors les objectifs chiffrés et plus tard, un plan d’action pour la région du Sud. Ceci, en reflétant les aspirations de la population du Sud. (cameroun24)