Résilience au changement climatique le long de la voie de migration de l’Atlantique Est

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La voie migratoire de l’Atlantique Est reste un corridor écologique composé de zones humides, emprunté par des millions d’oiseaux d’eau migrateurs au cours de leur cycle de vie annuel. Cette voie relie les aires de reproduction de l’Arctique et de l’Europe aux zones de repos et d’hivernage le long des côtes occidentales de l’Europe et de l’Afrique, jusqu’à l’Afrique du Sud. Toutefois, des conflits surviennent fréquemment entre les besoins des oiseaux et ceux des communautés locales qui bénéficient des services écosystémiques offerts par ces zones humides. Les activités humaines, surtout côtières, ont augmenté récemment, impactant négativement la biodiversité. Le changement climatique risque d’aggraver cette situation sans l’existence de stratégies efficaces intégrant la biodiversité, les services écosystémiques et les populations dans les réponses d’adaptation climatique à l’échelle du paysage. Une cohabitation durable entre l’homme et la biodiversité requiert une planification des actions coordonnées et une gestion efficace à grande echelle, indique un communiqué sanctionnant les conclusions de l’atelier national pour un engagement politique dans le cadre de la mise en place des actions du projet dans le Delta du Saloum organisé du 11 au 12 juillet 2023 à Toubab Dialaw au Sénégal.

C’est pourquoi, le programme  » Résilience au changement climatique le long de la voie de migration de l’Atlantique Est » intervient pour renforcer la résilience des paysages le long de la voie migratoire face aux mutations climatiques, pour le bien des populations et de la Nature.

Comme en atteste M. Geoffroy Citegetse, Manager de l’initiative de la voie de migration de l’Atlantique Est au sein de BirdLife International Afrique, « le projet se concentrera sur l’étude et le suivi de l’état des principaux sites de zones humides et des populations d’oiseaux, afin d’identifier les menaces climatiques et anthropiques pesant sur la voie de migration de l’Atlantique Est. De plus, il s’efforcera de renforcer les capacités locales pour faire face à ces défis, en améliorant la résilience des communautés face à un environnement changeant, en soutenant des politiques favorables et en augmentant l’engagement des parties prenantes ».

Poursuivant dans la même lancée, M. Demba Marico, Coordonnateur du Programme Espèces, Ecosystèmes et Sociétés du littoral au sein du Partenariat Régional pour la Conservation de la zone côtière et Marine (PRCM) déclare qu’ « en préservant les écosystèmes des zones humides, le projet contribuera à une voie de migration plus résiliente, où les sites clés sont sécurisés pour les oiseaux migrateurs, améliorant ainsi les moyens de subsistance des communautés locales ».

Le Delta du Saloum est donc reconnu comme un site d’une grande importance pour les oiseaux migrateurs qui l’utilisent comme halte sur la voie migratoire de l’Atlantique Est. Sa protection et sa gestion durable sont essentielles pour maintenir la biodiversité de la région, soutenir les populations d’oiseaux migrateurs et les communautés locales qui dépendent de ce site pour leur bien-être.

Du 12 au 14 juin, une campagne d’information sur le projet a été organisée pour les communautés locales de Palmarin, Djifer, Niodor, Dionwar, Mar Logj, Djirnda, Diamniadio, Gandoul, Bettenty, Bossinka, Sipo, et Djinack et des actions à mener identifiées et priorisées pour la résilience au changement climatique des oiseaux et de la population dans la réunion du 22 juillet à Ndangane.

Dans le but d’informer sur le développement du projet, des actions proposées par les communautés pour un engagement des parties prenantes, un atelier de deux jours est organisé pour expliquer la portée du projet et aligner les actions retenues aux politiques nationales.

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