La valorisation des Produits forestiers non ligneux (Pfnl) est porteuse d’un grand potentiel en matière d’alimentation et de nutrition. En effet, les Pfnl sont des produits végétaux ou animaux d’origine biologique autres que le bois d’œuvre, issus des forêts, des terres boisées et des arbres hors forêts. En Afrique centrale, ils sont très prisés, notamment sous la forme de feuilles, de lianes, de champignons, de graine, de miel, de chenille ou encore d’escargots. Ils jouent en rôle important pour plus de 100 millions de personnes, dans la sous-région, car ils représentent une source d’alimentation, d’emplois, de revenus et sont également utiliser pour la médecine. De plus, une consommation régulière de ces produits permet de corriger les carences en micronutriments.
La crise économique des années 1980 avait eu des conséquences énormes sur la vie des communautés locales d’Afrique Centrale dont la principale source de revenue reposait essentiellement sur la culture du Cacao et du Café. C’est dans ce contexte que, dans le but de diversifier leurs sources de revenus, que ces populations se sont lancées dans l’exploitation des Pfnl afin de diversifier leurs sources de revenus.
Dans la note d’information qui vient de paraitre, dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Renforcement de la Contribution des Produits Forestiers Non Ligneux à la Sécurité Alimentaire en Afrique Centrale », elle aborde l’importance et les bienfaits que procurent les Pfnl, les politiques mises en place pour valoriser les Pfnl, ainsi que la nécessité de renforcer la contribution des forêts et des arbres hors forêts à la sécurité alimentaire et la nutrition en Afrique centrale.
Les PfnL sont riches en vitamines (A, B, C, D, E) et en minéraux : calcium, magnésium, fer, potassium, zinc. Le Moringa oleifera, est de plus en plus valorisé à travers le monde, car selon les études, il contient deux fois plus de protéines que le yaourt, quatre fois plus de calcium que le lait et autant de vitamine C que les oranges.
Tout aussi nutritives, les chenilles représentent une source importante de protéines et font partie des habitudes alimentaires de certaines populations sont très consommées en RDC, au Congo, au Gabon ou encore en République Centrafricaine. Pour illustration, pendant saison des chenilles, la consommation de la viande de bœuf diminue à Bangui; sont mélangées à la farine pour préparer une bouillie pour lutter contre la malnutrition des enfants. Ces Pfnl, sont aussi incorporées dans l’alimentation des personnes anémiées et des femmes enceintes
Depuis plusieurs années la FAO appuie la valorisation et la gestion durable des produits forestiers non ligneux, à travers des projets sous-régionaux en Afrique centrale. Entre 2014 et 2017, cinq pays ont été bénéficiaires d’un projet sur le « Renforcement de la sécurité alimentaire en Afrique centrale à travers la gestion durable des Pfnl ».
Moctar FICOU / VivAfrik